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Lifestyle

1 an à Paris !

Dimanche 4 octobre 2015

1 an à Paris !

Il est l’heure de souffler ma bougie et de fêter ma première année à Paris ! Je l’ai souhaité et je l’ai fait : petit récit d’une belle aventure, celle d’un rêve devenu réalité, que je vous invite à tester.

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Il y a un an, je débarquais dans la capitale française avec deux énormes valises à mes côtés. Je pensais probablement mettre les pieds dans un endroit désertique où la civilisation n’est qu’une légende que n’osent pas aborder les cactus entre eux. Je trimballais ma bouilloire (même pas une taille mini), une casserole, une poêle, ma grande boîte à bijoux remplie, un fer à repasser, mon appareil à croques monsieur, des livres, des verres (oui oui, plusieurs), des épices (romarin, basilic, etc. sont des éléments indispensables à la survie), un gros paquet de thé … J’avais quand même mis quelques vêtements et une trousse de toilettes dans le lot, rassurez-vous. J’avais l’âme voyageuse et je connaissais tous les trucs et astuces, comme vous pouvez le constater. Voyager léger, ça me connaissait ! A la Gare du Nord, j’ai fais mes premiers pas parisiens vers une aventure exceptionnelle. Et mes bras sont temporairement décédés.

Je suis née en Belgique, mais toute ma famille est française. Mes parents ont décidé, quelques mois avant que je gagne la course des spermatozoïdes, de venir s’installer dans le plat pays avec mon grand frère et ma grande soeur. Malgré le fait que j’étais la seule petite roue de la charrette qui n’avait pas vécu dans l’Hexagone et que mon père me répétait que je n’étais pas française (malgré mon sang bleu/blanc/rouge, ma carte d’identité française et mes racines familiales), j’ai toujours été tout particulièrement attachée à ce pays. Alors j’ai dit à tous ceux que je rencontrais que plus tard, j’irai vivre et travailler en France, même si j’étais haute comme trois pommes et que les gens devaient sûrement répondre « Qu’elle est mignonne » en souriant. Quand mon patriarche s’est nationalisé belge pour le travail, vu que j’étais mineure, j’ai été nationalisée aussi. J’ai eu l’impression de perdre quelque chose. Et quand on allait rendre visite aux membres de la famille, j’avais l’impression de mieux respirer quand on passait la frontière, l’air y était (mentalement) meilleur. J’ai grandi, encore et encore, et je n’ai jamais changé d’avis. Je me suis juste rendu compte que ce serait probablement difficile de débarquer dans un autre pays et que je voulais bien que ce soit temporaire, car j’ai découvert au fil du temps l’existence d’autres pays qui ont l’air géniaux aussi et dans lesquels je ne serais pas contre poser mes valises (je les ferais plus légères cette fois).

Carte du monde au musée de la Marine

Carte du monde au musée de la Marine

Pour voir les photos en taille réelle il suffit de cliquer dessus 😉

A un mois de la fin de mes études et de l’obtention de mon diplôme donc, j’ai dû quitter le foyer familial. Pendant quatre mois, j’ai vagabondé pour vivre dans sept endroits différents. A l’internat de mon école, chez des amis, chez ma sœur … Une période difficile mais enrichissante, que je ne changerais pour rien au monde, même si laisser ses affaires derrière soi et se balader avec sa maison « sur le dos » n’est pas l’image qu’on se fait d’une étape particulièrement heureuse dans une vie. Au final, j’ai non seulement vécu des moments forts, mais j’ai aussi découvert sur qui je pouvais compter. Les prémices d’une aventure de folie et d’une liberté tant attendue. Le début du bonheur aussi.

Après ces quatre mois, je n’avais plus rien à perdre dans un sens et surtout pas d’attaches matérielles. Le moment idéal pour mettre les voiles. Après avoir tout préparé, il était temps de mettre les pieds dans un nouvel endroit : Paris. Un huitième petit cocon, ça tombe bien, puisque huit est mon chiffre préféré. Un signe peut-être …

Vue sur Paris

Vue sur Paris

En un an dans la ville de l’amour (c’est ce qu’on dit, je ne confirme rien), j’ai rencontré des tas de personnes géniales venant de différents univers et surtout de tellement de pays différents. Mais j’ai également assister à des dizaines de concerts et spectacles, participé à des événements de folie, visité plus de musées que dans mes 22 années précédentes, découvert des endroits sublimes, mangé dans la Tour Eiffel, volé dans un ballon, lu plein de livres dans des parcs (et sérieusement, ça me faisait rêver), appris à dire soixante-dix et quatre-vingt-dix (et leurs copains) naturellement, fêté le 25 décembre à Disney et le passage au 1er janvier sur les Champs Élysées, constaté qu’à Paris le monde de la culture est énorme et qu’un petit artiste à priori méconnu peut remplir une salle, bu des cocktails sur des roof-tops, découvert qu’on ne devait pas attendre une heure un bus, été dans n’importe quel cinéma pour voir un film en VOSTFR, appris à dessiner des mangas et faire des origamis, conduit un petit bateau, manger plus de sushis que je n’aurais pu en rêver, visiter une exposition dans une barque sur l’eau, été acheter des gourmandises à la boulangerie en pleine nuit, fais du shopping dans des boutiques originales/qui vendent des produits internationaux que je n’avais jamais vu en vrai, acheté des quenelles dans n’importe quel magasin d’alimentation (alors que c’est inconnu en Belgique ET que c’est mon plat préféré (avec les sushis!)), visité des égouts/des catacombes/des châteaux/des temples/des cathédrales/le plus grand cinéma d’Europe/le stade de France/etc., été me promener sur des lieux de tournage et dans de superbes parcs, bu des bières et manger des macarons le long du mythique canal St-Martin et de la Seine, fais du shopping à 22h (en boutiques, pas sur Internet), participé à une chasse au trésor géante, entendu les gens détruire la prononciation des mots anglais, mangé des brunchs, appris comment faire sécher son linge dans un 12m² (les chaussettes se glissent bien sur les poignées de portes, celle du frigo incluse. Sur le sac à mains aussi, je vous assure), pensé au fait que je pourrais laver ma vaisselle dans l’évier tout en faisant pipi (mais je n’ai pas encore testé), été bloquée dans un ascenseur pendant une heure, fini à moitié déshabillée dans ce même ascenseur à cause d’une araignée, payé mon loyer (la première fois est symbolique, j’étais fière et je trouvais ça génial, avec le temps par contre, ça passe), compris que les Parisiens pas sympas ce n’est qu’un cliché, que non à Paris on ne paye pas partout un café à cinq euros, eu l’impression d’être en vacances à de nombreuses reprises, râlé (mentalement) au moins trois fois par semaine sur une personne (souvent touriste) qui ne sait pas/n’a pas compris qu’on ne stationne pas sur la gauche des escalators (sérieusement les gars, foutez vous sur la droite ! La gauche c’est pour ceux qui montent d’eux même, en plus du mécanisme), été dans un cinéma voir des films à 180°, vu la Tour Eiffel des dizaines de fois sans la photographier (mais je n’en suis toujours pas lassée pour autant, c’est une grande Dame), passé des heures pendant plusieurs jours au Louvre pour en visiter tous les recoins accessibles au public (mais je n’ai pas lu toutes les descriptions des œuvres, au bout d’un moment j’ai sélectionné, je plaide coupable, j’ai cru que je n’en sortirais pas vivante), assisté à une projection cinéma en plein air (comme dans les films, mais pas dans une voiture avec un mannequin à côté de moi), … Et tellement d’autres choses encore, une année complètement folle, riche en émotions et découvertes ! Que du bonheur 😀 Surtout pour une amoureuse de culture comme moi, cette ville est une mine d’or !

A la Mosquée de Paris

A la Mosquée de Paris

Paris est une ville merveilleuse qui a beaucoup plus à offrir qu’une Tour Eiffel, son quartier de Montmartre et ses Champs Élysées. Et par conséquent, beaucoup plus à offrir que ce qu’on peut visiter au cours d’un city trip. La capitale vue par les touristes est assez différente de celle que l’on voit lorsqu’on y habite. Je n’ai pas dit que c’est le paradis, ni que je voudrais y rester toute ma vie. Mais je ne regrette pas d’y avoir posé mes valises et je ne peux que vous inviter à vous lancer dans une aventure similaire ici.

Des cadenas sur un pont parisien

Des cadenas sur un pont parisien

Certaines personnes me disent que c’est super cool mais qu’ils n’oseraient pas. Je n’ai pas changé de langue, pas fait un grand pas entre deux cultures opposées et je ne suis pas à des milliers de kilomètres de mes proches … C’est justement la première étape d’une addiction, tout en douceur. C’est le « grand saut » qui peut être effrayant mais rien d’insurmontable, loin de là. Quand on goûte à un quotidien pareil, on a envie de continuer et d’en faire encore plus. J’ai sérieusement du mal à me rappeler ce que je faisais de mes journées à Liège (qui n’est pourtant pas la ville la plus ennuyante de Belgique). Il y a tellement de choses à faire/voir/découvrir/goûter/entendre/sentir (je m’emballe ^^)

Jardin du Luxembourg

Jardin du Luxembourg

D’autres me disent que j’ai trop de la chance. Ce n’est pas de la chance, je l’ai voulu et j’ai fais en sorte que ça arrive. Je suis arrivée à Paris grâce à une bourse européenne (je vous en parlerai dans un autre article) et j’étais loin d’avoir toutes les cartes en main pour commencer la vie active sereinement. Ce serait cliché de sortir le vieux « Ne rêve pas ta vie, vie tes rêves » mais … Je l’ai sorti quand même ! C’est à votre portée et si vous avez moins de 26 ans, la vie à Paris est un régal : la majorité des musées sont gratuits, les autres sont en tarifs réduits, vous avez des aides financières pour vous loger, vous pouvez avoir de nombreuses réductions et entrées gratuites pour des tonnes d’activités sympas en été et il existe même un budget de la ville pour offrir la possibilité à certaines personnes de recevoir une aide financière pour partir en vacances en Europe. Si vous avez 26 ans et plus c’est triste (la trentaine approche) mais c’est tout autant faisable. Il faut juste le vouloir ! Tout le monde me dit « Wow, à Paris c’est cher » Oui, dans un sens, mais pas autant qu’on le pense. C’est surtout les loyers mais encore, si on cherche un peu et qu’on ne désire pas vivre dans un palace, c’est faisable. Ne vous empêchez pas de vivre à 100% à cause de l’argent. Quand on creuse un peu, et qu’on sait surveiller son budget, l’argent n’est pas un frein.

Fontaine à la Villette

Fontaine à la Villette

Oui c’est vrai … Que tout n’est pas parfait. Il y a une chose très difficile : l’absence de mes proches. Malgré toutes les personnes gentilles, drôles et intéressantes que j’ai rencontré ici, rien ne remplacera mes amis de longue date. Lors de certaines sorties, on se dit « Untel aurait adoré ça ! », « C’est totalement le genre de truc que j’aurais fait avec unetelle ! », « Wow, il faut qu’untel vienne voir ça ! » Et puis vous voyez les photos de vos amis qui boivent un verre ensemble ou font la fête et vous avez l’impression de manquer quelque chose. Avec les enfants c’est pire, ils grandissent et vous n’assistez pas à des étapes uniques, des spectacles scolaires, les premiers tours de roues sur le vélo sans les petites roues et vous avez un petit trou dans le cœur car ces personnes vous manquent énormément. Et encore, vous n’êtes qu’à environ deux heures de train et quatre heures de voiture donc vos amis vous rendent visite de temps en temps (ils se font un city trip en même temps ces profiteurs!) et vous pouvez y retourner aussi. Fort heureusement, il y a la technologie avec ses e-mails, ses appels vidéo et réseaux sociaux. Les cartes postales aussi. Pour garder contact au maximum. Je n’imagine pas ce que ce sera si je viens à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte, l’air est moins pollué et les paysages sont à couper le souffle.

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En soufflant ma bougie j’étais heureuse de repenser à tout ce qui vient de m’arriver et déjà impatiente de vivre ces prochains mois qui s’annoncent tout aussi incroyables. Hier soir j’ai en quelque sorte fêté cet anniversaire en assistant à l’un des meilleurs concerts que j’ai vu de ma vie et en rentrant à pieds ensuite, j’observais ce qui se passait tout autour de moi et je me suis dit qu’à cet instant précis de ma vie, je ne pourrais pas être plus heureuse. Et je souhaite cela à tout le monde!

Et si voyager ce n’est pas votre truc ou que Paris ne vous tente absolument pas, sachez qu’il y a d’autres villes, d’autres pays, d’autres contrées et surtout d’autres rêves à pourchasser et concrétiser. N’ayez pas peur de faire ce qu’il faut pour aller là où vous voulez, d’enfoncer des portes fermées et d’allumer la lumière là où les gens vous empêchent de le faire car il faut se méfier. Le monde a tellement de cadeaux à offrir et la vie tellement de beaux moments à donner. Il faut juste savoir recevoir, mais aussi savoir provoquer votre futur. Il est rare qu’autre chose que la pluie, la neige, la grêle et les merdes d’oiseaux tombent du ciel sans qu’on ai demandé quoi que ce soit. Ça vaut tellement la peine de prendre un risque et de se lancer … Prêts … Partis ?

 

05/10/2014 – 05/10/2015 …

Une oeuvre au Louvre

Une oeuvre au Louvre

2 Commentaires

  • Ma
    3 novembre 2015 à 13 h 58 min

    J’aime…J’adore! Moi aussi j’ai poussé des portes, mais tu le racontes mieux que moi!
    Je suis fière de toi 🙂

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    • Mimelia
      3 novembre 2015 à 21 h 20 min

      Je veux que tu me raconte tout ça autour d’un verre … Tu viens quand à Paris? haha Je suis fière de tout ce que tu as fait aussi, ne jamais rester dans le « confort » et pousser des portes n’importe quand pour aller là où tu veux, bravo 🙂

      Réponse

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